Publié le 06/09/2022

Secrecy, la start-up défend le «chiffrement de bout en bout»

Face au besoin croissant de protéger les données critiques, cette jeune pousse prône une nouvelle solution.

Louis Abraham se charge d'incarner Secrecy. À 24 ans, le jeune homme a déjà fait parler de lui. Il est un des plus jeunes à avoir intégré Polytechnique. Il n'avait que 17 ans quand il a franchi les portes de la prestigieuse école d'ingénieurs. Élève brillant, chef d'orchestre... et fervent défenseur du chiffrement de bout en bout. Malin, il se sert de la notoriété que lui a apportée son parcours universitaire exemplaire comme socle pour faire la promotion de l'entreprise qu'il a cofondée «avec deux amis» : Secrecy.tech.

Cette application vise à construire un écosystème sécurisé, accessible aux développeurs et utilisable aussi bien par des professionnels que par le grand public. L'idée est simple, même si les processus utilisés pour la mettre en place sont un peu plus complexes. Les données ont beau être sécurisées quand elles sont stockées, elles restent vulnérables quand elles transitent sur les réseaux. «Tout doit être chiffré : les dossiers, les fichiers, messages», prône Louis Abraham, dont l'objectif est de créer un écosystème de la donnée, une sorte d'univers sécurisé dans lequel les informations critiques seront protégées.

«Notre objectif est de fournir un compte unique qui serait interopérable avec le plus de services possibles», ajoute Louis Abraham. De facto, la solution de Secrecy.tech trouve toute sa pertinence dans l'interaction. Il faut plusieurs domaines d'application pour que le chiffrement de bout en bout des données soit efficace. Une façon d'encapsuler les informations pour qu'elles soient à la fois exploitables et protégées.

Ainsi, une des applications possibles touche le paiement en ligne, avec une solution permettant à un site marchand de percevoir un paiement sans accéder pour autant aux informations bancaires du client, via la création d'une sorte de compte unique virtuel. D'autres usages sont possibles dans l'exploitation des données de déplacement par exemple. Les données peuvent être remontées librement et ensuite chiffrées et anonymisées pour être exploitées par un gestionnaire de flotte. Avec ce type de solution, Louis Abraham cherche à faire cohabiter l'exploitation des données avec leur protection et celle de la vie privée des personnes auxquelles elles appartiennent. Une véritable gageure.

Source : Le Figaro