Publié le 29/01/2020

WeLink lève 1,5 million d'euros pour devenir le "Doctolib" des professions libérales

WeLink, qui édite plusieurs plates-formes de mise en relation professionnelle, vient de boucler un tour de table de 1,5 millions d’euros. Objectif : poursuivre la digitalisation des professions libérales en mettant à leur disposition des interfaces leur offrant la visibilité dont elles ont besoin.

WeLink annonce ce 29 janvier 2020 un tour de table de 1,5 million d’euros auprès de Takara Capital et de business angels. Cette start-up spécialisée dans le marketing, présente actuellement dans 6 pays européens – France, Allemagne, Belgique, Italie, Espagne, Portugal, Irlande et Royaume-Uni – prévoit pour 2020 une expansion outre-Atlantique au Brésil et au Canada. Elle souhaite également se développer sur six nouvelles verticales, que WeLink souhaite garder confidentielles, tout en précisant qu’"elles concerneront toujours les professions indépendantes et libérales".

La société veut par ailleurs opérer rapidement une nouvelle levée de fonds en série A, prévue pour juin 2020. "Ces levées de fonds vont permettre de développer des outils de visibilité et de vente dont les professions libérales et les indépendants ont besoin pour se transformer, comme la prise de rendez-vous, la consultation en ligne, le référencement global et le lead management…", liste Charles Passereau, cofondateur et CEO de WeLink.


FAIRE MATCHER DEMANDE ET OFFRE

Lancée en 2018 par Charles Passereau et Kevin Goncalves, la start-up est née d’un constat simple : "Beaucoup de professions libérales et d'indépendants n’ont pas la chance d’avoir trouvé leur Doctolib et n’ont pas encore la solution pour trouver leurs clients sur Internet", expliquent les fondateurs. La start-up s’est spécialisée dans l’industrialisation d’interfaces entre professionnels indépendants et clients via un algorithme qui fait trouve des correspondances entre la demande et l’offre disponible.

Le moteur de recherche se veut intuitif afin de permettre une recherche fluide et rapide via différents critères, comme le secteur d'activité, les domaines de compétences ou encore la géolocalisation. L'algorithme trie les résultats, en priorisant par exemple le nombre de demandes d'une personne pendant une période donnée. "Si un expert-comptable a été très demandé, il sera pendant une période prédéfinie moins visible lors de la recherche faite par l'utilisateur afin de laisser de la visibilité à d'autres expert-comptables", précise la start-up.


DÉMULTIPLIER LES PLATES-FORMES SPÉCIALISÉES PAR MÉTIERS ET PAYS

WeLink a automatisé l'ensemble de sa technologie, de la traduction en langue étrangère aux serveurs, afin de se déployer rapidement sur les autres marchés européens. La solution permet de "démultiplier des plates-formes spécialisées par métier tout en augmentant la qualité de la visibilité et celle du business généré", explique la start-up, qui s’appuie sur l’expérience de ses cofondateurs, créateurs de monavocat.fr et moncourtier.fr. Les professionnels, qui paient un abonnement pour être référencés, sont sélectionnés via par exemple la vérification du numéro d'adhérent à l'ordre des experts-comptables, ou, pour les professionnels du bâtiment, la vérification du Kbis, le document certifiant l'identité d'une entreprise commerciale immatriculée en France.

Après une première plate-forme baptisée "Le Guide des Experts comptables", la société a lancé il y a 6 mois "Le Guide du Bâtiment", aujourd’hui présent dans 4 pays. WeLink revendique une augmentation de ses revenus mensuels supérieure à 20% sur l'année écoulée, et vise 80 000 abonnés en 2023. L'équipe est passée de 5 à 75 personnes en 2019 et dépassera les 200 collaborateurs à la fin de l'année. La concurrence sera néanmoins rude sur le marché des professions libérales entre les mastodontes comme Doctolib, qui a déjà conquis les professionnels de santé, et les acteurs de niche comme EldoTravo (bâtiment), Meetlaw ou encore Avostart (juridique).


Source : L’usine digitale